SOOM T

Style #Pop
#Reggae

C’est l’histoire d’une gamine écossaise grandie dans les fissures de l’asphalte.

Le fruit d’un melting-pot comme seule la Grande-Bretagne sait en faire, jusque dans sa culture pop : Soom-T, poussée dans le Glasgow working class des années 80. Une enfance à part – ni Dickens, ni Bollywood pour cette fille d’émigrés indiens. La parole lui revient quand il s’agit d’évoquer ses jeunes années : « Ma mère est sikhe, mon père hindou. Je suis la quatrième d’une fratrie de sept enfants. Elle était sage-femme, lui commerçant. J’ai été bercée par la musique dès mon plus jeune âge – nous n’allions jamais en vacances, c’était notre seul moyen de nous évader. Nous n’avions pas d’argent mais peu importe : si nous n’avons jamais baigné dans le faste, nous n’avons pas non plus crevé de faim. En fin de compte, je trouve ça cool : les caprices de riches, je n’ai jamais su ce que c’était.» Le cadre familial est strict : «Nous n’avions pas le droit de sortir, a fortiori avec des garçons, ni de porter des jupes courtes. Pour une raison que je n’ai jamais comprise, mes parents me coupaient les cheveux très court, comme un garçon. A 12 ans, je suis repartie vivre en Inde. J’y faisais mes études, j’aurais dû y rester, mais ma soeur est tombée malade et nous avons dû rentrer au bout d’un an chez nos parents, à Glasgow.» Son frère y joue dans un groupe de punk metal, Question Authority. Elle l’aide à coller les affiches annonçant ses concerts, il sera sa première source d’inspiration : «C’est lui qui m’a fait découvrir Cypress Hill, Body Count, Rage Against The Machine, Panthera ou Tupak Shakur.» Le célèbre rendez-vous télévisuel Top of The Pops fera le reste : « J’écoutais Tori Amos, Björk, Blur, Desiree ou The Lighthouse Family, explique-t-elle, ainsi que de la musique indienne. Queen était aussi une influence majeure. Pour Noël, je demandais constamment des piles pour mon walkman. J’en consommais des quantités industrielles. »

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